En Haïti, le professionnalisme des officiers de police doit être amélioré et leur nombre augmenté
Une haute responsable des Nations Unies a souligné jeudi devant les membres du Conseil de sécurité la nécessité de mettre pleinement en œuvre le plan de développement de la Police nationale haïtienne (PNH), afin d’améliorer le professionnalisme des officiers de police haïtiens et leur nombre.
Elle a rappelé que les progrès en matière d’Etat de droit en Haïti dépendent de l’adoption de législations clefs, notamment en vue d’améliorer le travail de la police et le fonctionnement de l’administration pénitentiaire. « Or, cela n’a pas encore commencé », a-t-elle déploré.
« Pareillement, les indicateurs relatifs à la nomination de neuf membres du Conseil électoral permanent et à une représentation suffisante des femmes au sein notamment de la Cour de cassation n’ont pas été atteints », a dit la Sous-Secrétaire générale, ajoutant que des retards sont également observés s’agissant des mécanismes de surveillance et d’établissement de responsabilités dans le domaine judiciaire.
Une situation sécuritaire toujours volatile
Pour la Sous-Secrétaire générale, la mise en œuvre réussie du plan de développement de la Police nationale d’Haïti 2017-2021, avec l’aide de la Mission des Nations Unies d’appui à la justice (MINUJUSTH), permettra au gouvernement de continuer à assumer progressivement ses responsabilités en matière de sécurité. Les lacunes constatées devront être comblées, a-t-elle déclaré, en particulier le manque de ressources financières.
« Depuis, les autorités n’ont pas cherché à remédier aux causes profondes de la précarité sociale, alors que le processus de ratification par le Parlement de l’énoncé de la politique générale du Premier Ministre nommé et la prise de fonction du nouveau gouvernement sont en attente », a dit la Sous-Secrétaire générale.
Pas de départ de la MINUJUSTH avant le 15 octobre 2019
Mme Keïta a indiqué que le plan intégré de transition en matière de sécurité, comme demandé par le Conseil de sécurité, orientera la première phase d’un retrait responsable et effectif de la présence policière de l’ONU en Haïti. « Cette première phase ramènera de sept à cinq les unités de police constituées (FPU) entre le 15 octobre 2018 et le 15 avril 2019 », a-t-elle dit.
Seul un gouvernement pleinement fonctionnel pourra relever les défis, a conclu Mme Keïta, en se félicitant à ce titre de l’annonce par le Premier Ministre nommé des membres de son cabinet.