La MINUJUSTH soutient l’OPC dans la prévention de la délinquance juvénile et la protection de l’enfance à Carrefour-Feuille et à Martissant

En partenariat avec l'OPC et TDH-Lausanne, la MINUJUSTH a clôturé un projet avec 12 736 bénéficiaires, dont 40 leaders communautaires et associatifs, focalisé sur la réinsertion scolaire des enfants, la réunification familiale, la formation professionnelle et la promotion des droits des enfants. © Leonora Baumann / UN / MINUJUSTH, 2019

20 mai 2019

La MINUJUSTH soutient l’OPC dans la prévention de la délinquance juvénile et la protection de l’enfance à Carrefour-Feuille et à Martissant

Composante Etat de droit de la MINUJUSTH

Sous le leadership de l’Office de la protection du citoyen (OPC), la Mission des Nations Unies pour l’appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH) a clôturé, le 20 mai, un projet de réduction de la violence communautaire (RVC) de 10 mois avec 12 736 bénéficiaires de Carrefour-Feuille et de Martissant, dont 40 leaders communautaires et associatifs.

Mis en œuvre en partenariat avec Terre Des Hommes-Lausanne, cette initiative avait pour objectif de réduire les facteurs de violence communautaire grâce à l'engagement des enfants et des familles vulnérables dans une insertion sociale positive et respectueuse de leurs droits fondamentaux. Pour cela, le projet s’est focalisé sur la réinsertion scolaire des enfants, la réunification familiale, la formation professionnelle et la promotion des droits des enfants.

Le projet a bénéficié de la participation active des acteurs communautaires dans la prévention de la délinquance juvénile et la formation des enfants, des adolescents et des familles issues de communautés à risque afin d’entreprendre des actions pour la réduction de la violence. Le renforcement de la capacité des acteurs étatiques et non étatiques à mener des actions pour réduire la violence communautaire et pour prévenir la délinquance juvénile est aussi au centre de ce projet.

Dans le cadre de ce projet, 60 séances de sensibilisation ont été organisées dans les écoles et dans les communautés ; des espaces d’échange entre 150 parents et 150 enfants ont été mis en place ; et quatre ateliers de réflexion ont été organisés au sein des communautés au profit de 40 acteurs clé, dont des enseignants, des représentants religieux, personnel des services de base, des représentants des forces de l’ordre et des membres d’associations. Par ailleurs, des kits ont été distribués à 65 enfants des communautés à risque en conflit avec la loi et 25 familles vulnérables ont été accompagnées dans des activités génératrices de revenus. De façon parallèle, 30 jeunes, dont 18 filles, ont participé à une formation professionnelle en couture, cuisine, cosmétologie, maçonnerie et mécanique.

En ce qui concerne la protection des enfants, 200 jeunes de 5 à 17 ans ont été formés sur les droits des enfants, 50 enfants ou jeunes en situation de vulnérabilité ont été réinsérés au niveau scolaire, 20 enfants en situation de séparation familiale ont rejoint leurs parents et, finalement, 40 leaders communautaires ont reçu une formation sur la prévention de la délinquance.

Ce projet a été réalisé en partenariat avec l’OPC, l’organisation communautaire Solidarite fanm pou lavi miyò (SOFALAM), l’Institut du Bien-être Social et de Recherches (IBESR), la Brigade de Protection des Mineurs (BPM), le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP) et le Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF).  

75 000 bénéficiaires de projets de réduction de la violence communautaire de la MINUJUSTH

Entre octobre 2017 et avril 2019, plus de 75 000 personnes, dont 36 900 femmes, ont bénéficié de projets de réduction de la violence communautaire mis en œuvre par 68 partenaires (60 locaux, 6 internationaux et 2 agences onusiennes) avec l’appui de la MINUJUSTH.

Sous le leadership des acteurs et des dirigeants communautaires, ainsi que des organisations de base, les projets de réduction de la violence communautaire de la MINUJUSTH visent à réduire l’insécurité et la violence dans les communautés, ainsi qu´à atténuer les effets de cette violence sur leur développement. La protection des groupes vulnérables, des femmes, des jeunes dans des contextes à risque, des enfants et des hommes qui vivent dans ces communautés est au centre des actions de ces projets, lesquels visent à améliorer la stabilité, l’inclusion et le respect des droits.

Au-delà des acteurs et des dirigeants communautaires, les agences gouvernementales et les agences, fonds et programmes des Nations Unies sont étroitement associés au processus, dans le cadre de la stratégie de la MINUJUSTH qui vise un transfert graduel de responsabilités au Gouvernement haïtien et aux acteurs du développement.