Exploitation et abus sexuels : un atelier pour sensibiliser les médias en Haïti

La MINUJUSTH a organisé un atelier de sensibilisation sur l’exploitation et abus sexuels. © Leonora Baumann / UN / MINUJUSTH, 2018

La MINUJUSTH a organisé un atelier de sensibilisation sur l’exploitation et abus sexuels. © Leonora Baumann / UN / MINUJUSTH, 2018

La MINUJUSTH a organisé un atelier de sensibilisation sur l’exploitation et abus sexuels. © Leonora Baumann / UN / MINUJUSTH, 2018

La MINUJUSTH a organisé un atelier de sensibilisation sur l’exploitation et abus sexuels. © Leonora Baumann / UN / MINUJUSTH, 2018

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24 avr 2018

Exploitation et abus sexuels : un atelier pour sensibiliser les médias en Haïti

David Nieto

Le vendredi 20 avril 2018, la Mission des Nations unies pour l’appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH) organisait un atelier de sensibilisation sur la lutte contre l’exploitation et l'abus sexuels. Des agissements répréhensibles de la part de tout membre du personnel des Nations unies ou du personnel affilié et que l’ONU entend éradiquer à travers sa politique de tolérance zéro.

Des journaux comme Le National, Le Nouvelliste, L'Union, des radios (Antilles Internationales, Mega Star, Melodie FM, RCH 2000, RFM, la RNH, Scoop FM, Signal FM), des chaînes de télévision (TNH, Télé Pluriel) et des Radios-télés (Caraïbes, Ginen, Kiskeya, Vision 2000)… Plusieurs des principaux médias haïtiens étaient rassemblés en cette matinée du 20 avril. La raison de leur présence ? Un atelier de formation dispensé par la MINUJUSTH sur la lutte contre l'exploitation et l'abus sexuels. L’occasion d'exposer la politique de tolérance zéro, une des priorités du Secrétaire général de l'ONU António Guterres, mais aussi de sensibiliser sur le rôle des journalistes et de la société civile pour lutter au niveau global contre la violence sexuelle et sexiste.

Quiconque sert sous le drapeau des Nations unies doit respecter les interdictions suivantes :

  • Toute relation sexuelle avec une personne âgée de moins de 18 ans est strictement interdite, quel que soit l’âge de la majorité ou du consentement dans le pays d’intervention ou dans le pays d'origine. La méconnaissance de l’âge réel de la personne ne peut être invoquée comme moyen de défense.
  • Il est strictement interdit de solliciter des faveurs sexuelles en échange d’une somme d’argent, d’un emploi, d’un traitement de faveur, de biens ou de services, que la prostitution soit ou non autorisée dans le pays hôte ou dans mon pays.
  • Il est strictement interdit d’imposer toute autre forme de comportement à caractère humiliant, dégradant ou servile.

« Personne ne devrait jamais avoir peur de vivre dans la dignité et le respect, a rappelé aux journalistes le Dr Mamadou Diallo, Représentant spécial adjoint de la MINUJUSTH. Nous encourageons chacun à avoir des discussions franches et ouvertes, afin de pouvoir réfléchir soi-même à la fois en tant que frère, sœur, époux, épouse, mère ou père, sur les risques et l’impact de l’exploitation et abus sexuels mais aussi de tous les cas de violence sexuelle et sexiste. Et sur les moyens de mobiliser le plus grand nombre pour combattre ces fléaux. »

Après avoir défini précisément l’exploitation et l'abus sexuels, l’atelier de formation a partagé avec les journalistes présents des « clefs » pour préparer un reportage, une enquête ou une interview sur une allégation d’exploitation ou d’abus sexuels en termes de mise en confiance, d’anonymat, d’objectivité journalistique mais aussi de respect des victimes (aussi bien adulte qu'enfant) en évitant tout sensationnalisme.

En cas d’allégation concernant des membres du personnel de l’ONU, les journalistes ont bien noté la nécessité de réorienter la victime vers l’équipe de Conduite et Discipline de la MINUJUSTH. Un bureau chargé de la réception et du suivi de toute allégation d’inconduite (civile ou policière) rapportée par téléphone au (+509) 3702-6516 ou par email à l’adresse MINUJUSTH-cdt@un.org.