Haïti : la nouvelle mission des Nations Unies adopte une approche novatrice pour renforcer l'Etat de droit

5 jan 2018

Haïti : la nouvelle mission des Nations Unies adopte une approche novatrice pour renforcer l'Etat de droit

Centre d'actualités de l'ONU

Le drapeau de l’ONU est levé lors de la cérémonie d’ouverture de la nouvelle Mission des Nations Unies pour l’appui à la justice en Haïti (MINUJUSTH) en octobre 2017. Photo: Logan Abassi/MINUJUSTH

 

3 janvier 2018 – La nouvelle Mission des Nations Unies en Haïti a adopté une approche novatrice pour renforcer l'Etat de droit et soutenir la police nationale dans son travail de maintien de l'ordre.

Les équipes de police mobile de la Mission des Nations Unies pour le soutien à la justice en Haïti (MINUJUSTH) s'efforceront de travailler avec les communautés locales et les dirigeants politiques dans le cadre d'une approche destinée à trouver des solutions durables aux besoins de paix et de justice du pays.

La MINUJUSTH a commencé son mandat en octobre 2017 - en remplacement de la précédente Mission des Nations Unies, la MINUSTAH, - et aidera notamment le gouvernement haïtien à améliorer le travail de la police nationale et à promouvoir et protéger les droits de l'homme.

« Avec cette nouvelle mission, le mandat du Conseil de sécurité est exclusivement sur l'Etat de droit. Spécifiquement, il s'agit de renforcer le gouvernement d'Haïti en fortifiant les institutions de l'Etat de droit », déclare Susan Page, la chef de la MINUJUSTH, dans un entretien à ONU Info.

La nouveauté pour la MINUJUSTH par rapport à la MINUSTAH est « que nous sommes basés presqu'exclusivement dans la capitale Port-au-Prince ». « Cela veut dire que nous sommes beaucoup plus flexibles et vraiment mobiles », a souligné Mme Page.

 

AUDIO: Susan Page, cheffe de la MINUJUSTH. Crédit: Nations Unies

https://soundcloud.com/onuinfo/haiti-lonu-compte-aider-a-renforcer-les-institutions-pour-renforcer-letat-de-droit

 

Selon elle, il y a toujours beaucoup de faiblesses en Haïti en matière d'Etat de droit. « Il y a toujours autant de questions sur la corruption, sur l'état des conditions de travail, les payes, les salaires pour les magistrats, pour les greffiers, pour toutes sortes de choses. Si vous n'êtes pas bien payés, vous allez faire autre chose pour gagner votre vie », a-t-elle noté.

Le rôle de la MINUJUSTH est de travailler notamment avec le gouvernement d'Haïti « pour essayer de renforcer les institutions. C'est un gros défi », a insisté Susan Page.