La MINUJUSTH appuie la Justice et la police pour renforcer les acteurs nationaux et communautaires dans la lutte contre la violence sexuelle et sexiste
En partenariat avec l’École de la Magistrature (EMA) et la Police nationale d’Haïti (PNH), la Mission des Nations Unies pour l’appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH) a soutenu, depuis début mai 2019, la formation de 80 acteurs communautaires à la prévention et à la lutte contre la violence sexuelle et sexiste.
Agents de police, juges, procureurs, chefs religieux, médecins et maires, parmi d’autres, ont participé à quatre ateliers qui se sont déroulés entre le 6 mai et le 12 juin 2019 à l’EMA, à Port-au-Prince, avec le soutien de l’Unité de lutte contre les violences basées sur le genre (SGBV) de la composante Police de la MINUJUSTH.
L’objectif des séances était de rassembler des participants de divers horizons afin d’échanger sur les violences sexuelles et sexistes, de partager des bonnes pratiques et de renforcer la coordination et la communication pour la lutte et la prévention, entre les institutions d’état de droit, les autorités locales et la société civile.
Mieux prévenir et prendre en charge les victimes
À l’ouverture de chacun des ateliers, la juge de la Cour d’appel et directrice des études de l’EMA, Maguy Florestal, a rappelé l’importance de partager des bonnes pratiques, notamment en matière de soins aux victimes et en ce qui concerne les mesures et les protocoles à adopter quand un cas de violence sexuelle et sexiste est détecté.
Mme Florestal et l’inspecteur Manouchka Remy, chef de l'Unité de lutte contre les crimes sexuels (ULCS) de la PNH, ont rythmé les travaux en groupe lors des ateliers. Parmi les principaux thèmes développés lors des discussions : les approches socioculturelles des violences basées sur le genre, le cheminement de la procédure pour les cas de violences sexuelles et sexistes, l’importance de la prise en charge des victimes, la législation haïtienne en la matière ou encore le profil des suspects.
Une fois les ateliers conclus, les bonnes pratiques et les leçons apprises partagées ont été notées par les participants, qui pourront continuer à jouer leur partition dans la prévention et la lutte contre la violence sexuelle et sexiste dans l’exercice de leurs rôles respectifs.