Lacroix souligne que l’ONU continuera d’appuyer Haïti, mais la sortie de la crise est « du ressort des Haïtiens »
Au dernier jour du mandat de la Mission des Nations Unies pour l’appui à la justice en Haïti (MINUJUSTH), le chef des opérations de paix de l’ONU a souligné mardi que l’Organisation maintenait son soutien au pays, mais que la sortie de la crise politique que traverse actuellement l’Etat des Caraïbes était « du ressort des Haïtiens ».
ONU INFO/New York, le 15 octobre 2019 -Il y a 15 ans, l’ONU déployait la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), une opération de maintien de la paix établie par le Conseil de sécurité pour soutenir la stabilité du pays ayant connu plusieurs crises politiques successives. En octobre 2017, la MINUSTAH a cédé la place à la MINUJUSTH qui achève son mandat ce 15 octobre.
« Aujourd’hui, en ce dernier jour du mandat de la MINUJUSTH, et avec les Haïtiens eux-mêmes, nous refermons la page du maintien de la paix en Haïti, mais nous ne refermons pas la page du soutien des Nations Unies à Haïti », a précisé Jean-Pierre Lacroix, le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux opérations de paix, lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée au pays.
Au cours des 15 dernières années, 188 membres du personnel militaire, de police et civil de l’ONU ont donné leur vie en Haïti.
Devant le Conseil, M. Lacroix a indiqué que le chapitre du maintien de la paix en Haïti a été caractérisé par des succès communs avec le peuple haïtien mais aussi par la tragédie du tremblement de terre de 2010, « et par les leçons de ce que nous aurions du mieux faire ».
« En ce jour, nous devons réfléchir ensemble à tous ces aspects, qui forment le socle à partir duquel nous pourrons entrer dans la prochaine étape du partenariat d’Haïti avec les Nations Unies », a-t-il dit.
Pour le chef des opérations de paix, la capacité et la responsabilité de sortir de la crise que traverse actuellement Haïti et qui risque de saper les progrès accomplis au cours des dernières années, « est du ressort des Haïtiens de toutes sensibilités politiques ». « Seul leur engagement en faveur d’un dialogue politique de bonne foi, leur rejet de la violence, et leur volonté de rechercher des compromis peuvent tracer le chemin pour trouver les solutions permettant de traiter, par des réformes, les racines les plus profondes, politiques et institutionnelles, de l’instabilité récurrente en Haïti », a-t-il rappelé.