"Travay se libète" : un projet de formation pour les jeunes des quartiers défavorisés de Port-au-Prince

Grâce au projet « Travay se libète », des jeunes des quartiers défavorisés de Cité Soleil, La Saline et Martissant, à Port-au-Prince, ont pu suivre des formations professionnelles pour lancer leur propre activité génératrice de revenus (AGR). © Fondation Rinaldi, 2019

16 sep 2019

"Travay se libète" : un projet de formation pour les jeunes des quartiers défavorisés de Port-au-Prince

David Nieto

Du 6 mars au 5 septembre 2019, la Fondation Rinaldi a mis en œuvre à Port-au-Prince un projet de Réduction de la violence communautaire (RVC) de la Mission des Nations Unies pour l’appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH). En collaboration avec l’Œuvre Lakay et l’ONG Volontariato Internazionale per lo Sviluppo (VIS), la congrégation italienne a encadré pendant 6 mois près de 168 jeunes (dont 84 filles) venus des quartiers défavorisés de Cité Soleil, La Saline et Martissant autour de « Travay se libète », une formation professionnelle doublée d’une sensibilisation à la culture de la paix. Aujourd’hui, tous sont parvenus à créer leur propre activité génératrice de revenus qu’ils gèrent désormais. Pour eux, une garantie contre l’exclusion sociale mais aussi contre les risques de déviance au sein de leur communauté.

Le 13 septembre 2019, au sein du foyer Lakay, ils étaient 168 à fêter la clôture du projet « Travay se libète » (« Le travail, c’est la liberté »). L’humeur était à la fête, car chacun ici a réussi à lancer son activité économique, de façon autonome (pour 117 d’entre eux) ou en groupe (avec 17 groupes de 3 personnes). Identifiés grâce à l’Institut du bien-être social et de recherches (IBESR), ces jeunes âgés entre 18 et 29 ans ont pu suivre différents modules de formation et d’accompagnement conçus en collaboration avec l’ONG Entrepreneurs du Monde.

109 jeunes (dont 72 filles) ont été formés à la gestion des stocks

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44 jeunes (dont 26 filles) ont suivi la formation sur l’hygiène des aliments

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168 jeunes (dont 84 filles) ont été initiés aux notions de base de l’entrepreneuriat

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51 jeunes (dont 26 filles) ont appris à créer leur propre business plan et à gérer une microentreprise

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12 jeunes ont suivi des leçons d’auto-école

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Grâce à ces différents séminaires de formation professionnelle mais aussi aux dons de matériels, les 168 jeunes de Cité Soleil, La Saline et Martissant ont pu lancer leur activité génératrice de revenus. Une façon pour le programme de Réduction de la violence communautaire (RVC) de la MINUJUSTH de contribuer à réduire les risques de ces jeunes issus de quartiers défavorisés à tomber dans le piège de la violence.

Grâce au projet « Travay se libète », ces 168 jeunes sensibilisés à la culture de la paix ont également franchi un cap vers l’autonomie financière.

117 entrepreneurs individuels (dont 59 filles) :

- 46 dans l’épicerie

- 14 dans le commerce de cosmétique

- 13 dans la réfrigération

- 12 dans le commerce d’habillement et de chaussures

- 11 dans la couture

- 9 dans la communication

- 6 dans les multi-services

- 3 dans le transport à moto

- 1 dans l’ébénisterie

- 1 dans la cosmétologie

- 1 dans la vente de tabac

 

 

51 entrepreneurs (dont 25 filles) dans 16 microentreprises

- 4 épiceries

- 3 entreprises de transport en commun

- 3 commerces d’habillement

- 2 opérateurs de multi-services

- 1 atelier de couture

- 1 atelier de produits d’hygiène

- 1 agence de communication

- 1 magasin de cosmétiques

- 1 commerce mixte (alimentaire et cosmétique)