Femmes détenues : comment mieux tenir compte des problématiques de genre en prison ?

Avec la Direction de l'Administration Pénitentiaire (DAP), la MINUJUSTH entend améliorer les traitement des femmes détenues en Haïti. © Leonora Baumann / UN / MINUJUSTH, 2018

29 sep 2018

Femmes détenues : comment mieux tenir compte des problématiques de genre en prison ?

La section Unité correctionnelle de la MINUJUSTH

Du 29 au 31 août 2018, la section Unité correctionnelle de la Mission des Nations Unies pour l’appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH) organisait une formation des cadres de la Direction de l’administration pénitentiaire haïtienne (DAP). L’objectif ? Pour des « Pratiques efficaces sur le traitement des détenues axées sur les disparités entre les sexes ». Assurée par trois formatrices du Service Correctionnel du Canada (SCC), la séance réunissait 24 cadres de la DAP dont 5 femmes. Une occasion pour l’institution de se conformer aux règles des Nations Unies dites « règles de Bangkok », concernant le traitement des détenues et l’imposition de mesures non privatives de liberté aux délinquantes.

La gestion des prisons tenant compte de la problématique hommes - femmes est un des objectifs du plan de développement stratégique 2017-2021 de la DAP. En avril 2017, l’institution se dotait ainsi d’une directive Genre. Avec cette nouvelle formation, elle entend “mieux répondre aux besoins spécifiques et mieux gérer les femmes détenues en Haïti”.

Dans son allocution d’ouverture, Djibril Ly, Chef du pilier état de droit de la MINUJUSTH, a souligné la bonne collaboration et le soutien que le Service Correctionnel du Canada et l’Ambassade du Canada ont toujours témoignés à la Mission dans la réalisation de son mandat d’appui à la DAP en ce qui concerne l’amélioration des conditions de détention en Haïti et le respect des droits humains.

Également présente, Karine Pleau, Ministre Conseillère intérimaire de l’Ambassade du Canada, a tenu à souligner qu’”Haïti est le seul pays des Caraïbes qui reçoit autant d’appui et de soutien de la part du Canada”. Elle a ajouté que cette formation s’inscrit dans le cadre des priorités de l’aide étrangère du Canada, plus spécifiquement celle de promouvoir l’égalité de genre et le renforcement du pouvoir économique et politique des femmes et des filles.

Représentant le Directeur de l’administration pénitentiaire pour l’occasion, le Commissaire Divisionnaire Herman Toussaint a quant à lui réaffirmé la bonne collaboration entre le Canada, la MINUJUSTH et la DAP, en précisant que son institution était consciente des problèmes des femmes détenues et qu’elle restait ouverte à tout partage de bonnes pratiques pour mieux aider et intervenir.