Le Secrétaire général – Message à l'occasion de la Journée internationale de l'Éducation

En 2018, le bureau SCPI de la MINUJUSTH rencontrait des écoliers haïtiens à l'occasion du concours d'écriture #IlEtaitUneFABLE, en coordination avec le Bureau de l’UNESCO en Haïti et en partenariat avec la Commission Nationale Haïtienne de Coopération avec l’UNESCO (CNHCU). © Leonora Baumann / UN / MINUJUSTH, 2018

24 jan 2019

Le Secrétaire général – Message à l'occasion de la Journée internationale de l'Éducation

António Guterres

Aujourd’hui, nous célébrons la première Journée internationale de l’éducation.

L’éducation transforme la vie. Comme l’a dit un jour Malala Yousafzai, Messagère de la paix, « un enfant, un professeur, un livre et un crayon peuvent changer le monde ». Nelson Mandela avait raison de qualifier l’éducation « d’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde ».

Bien avant de rejoindre l’Organisation des Nations Unies ou d’occuper des fonctions officielles dans mon pays, j’ai été enseignant. C’est dans les taudis de Lisbonne que j’ai découvert que l’éducation était un moteur de la lutte contre la pauvreté et une force de paix.

Aujourd’hui, l’éducation est au cœur des objectifs de développement durable.

Nous avons besoin de l’éducation pour réduire les inégalités et améliorer la santé.

Nous en avons besoin pour parvenir à l’égalité des sexes et éliminer le mariage des enfants.

Nous en avons besoin pour protéger les ressources de notre planète. 

Nous en avons aussi besoin pour lutter contre les discours haineux, la xénophobie et l’intolérance, et pour cultiver la citoyenneté mondiale. 

Et pourtant, au moins 262 millions d’enfants, d’adolescents et de jeunes, pour la plupart des filles, ne sont pas scolarisés. Des millions d’autres, qui eux fréquentent l’école, ne maîtrisent pas les savoirs élémentaires.

Une telle situation constitue une violation de leur droit fondamental à l’éducation. Le monde ne peut pas se permettre de priver une génération d’enfants et de jeunes des connaissances dont elle aura besoin pour se faire une place dans l’économie du XXIe siècle ; nous ne pouvons pas non plus nous permettre de laisser une moitié de l’humanité à la traîne.

Il nous faut accomplir bien davantage pour progresser vers la réalisation de l’objectif de développement durable n°4, à savoir assurer à tous une éducation équitable, inclusive et de qualité et des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie.
L’éducation peut aussi rompre et inverser les cycles de pauvreté intergénérationnelle. Des études montrent que 420 millions de personnes pourraient sortir de la pauvreté si toutes les filles et tous les garçons  achevaient le cycle des études secondaires.

Donnons la priorité à l’éducation en la considérant comme un bien commun ; employons-nous à la soutenir par la coopération, des partenariats et des fonds ; et reconnaissons que c’est d’abord grâce à l’éducation que plus personne ne sera laissé pour compte