Examen périodique universel (EPU) : comment mieux examiner la situation des droits de l’homme en Haïti ?

8 mar 2019

Examen périodique universel (EPU) : comment mieux examiner la situation des droits de l’homme en Haïti ?

Composante Droits de l'homme de la MINUJUSTH

Les 7 et 8 mars 2019, la composante Droits de l’homme de la Mission des Nations Unies pour l’appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH) réunissait les membres de l’organisation non-gouvernementale (ONG) Kouraj qui œuvre pour la protection des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transexuelles (LGBT). L’idée ? Former et sensibiliser cette communauté à l’examen périodique universel (EPU), un mécanisme du Conseil des droits de l’homme qui permet d’examiner la situation des droits humains des 193 Etats membres de l'ONU.

L’EPU du Conseil des droits de l’homme fournit à chaque Etat l’opportunité de présenter les mesures qu’il a pris pour améliorer la situation des droits humains sur son territoire et remplir ses obligations en la matière. Afin de préparer le prochain examen d’Haïti en 2020, la société civile haïtienne doit produire et soumettre au Conseil des rapports alternatifs sur les recommandations et la situation des droits humains en Haïti. Continuant avec les précédentes formations effectuées par la composante Droits de l’homme de la MINUJUSTH pour appuyer les organisations de la société civile haïtienne qui s’engage dans cette voie, une nouvelle session a été organisée avec l’association Kouraj.

L’organisation Kouraj milite pour la défense des droits des personnes de la communauté « M » des masisi (« gays ») et des madivin (« lesbiennes »), souvent discriminées en Haïti. L’ONG souhaiterait produire un rapport sur la situation des LGBT et les cas de violations dont ils sont souvent victimes. Afin de faciliter la participation de la société civile haïtienne dans le suivi des recommandations de l’EPU de 2016 à l’Etat haïtien, la composante Droits de l’homme a développé des outils qui permettent aux participants d’identifier et de documenter les violations des droits humains relatives à leur communauté. D’autres intervenants ont détaillé comment fonctionne la procédure de l’EPU et l’utilité des rapports alternatifs de la société civile, notamment pour évaluer l’état de mise en œuvre des recommandations acceptées par l’Etat.

Afin d’encourager toute la société civile haïtienne à participer à l’EPU, d’autres ateliers du même type seront organisés dans 4 autres régions du pays.